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L'histoire de la Côte d'Ivoire avant les premiers contacts avec les Européens est quasiment inconnue.
Il semble cependant que les premiers peuplements datent du paléolithique supérieur (15 000 à 10 000 ans av.J.C.). Mais les recherches archéologiques sont difficiles, car les ossements ne se conservent pas dans le climat humide du pays.
Parmi les premiers peuples ayant habité le pays, on trouverait les Sénoufos et les Koulangos (au nord du pays), puis les Pygmées, venus du Sahara.
Les Portugais furent les premiers Européens à débarquer en Côte d'Ivoire au XVème siècle. Sassandra et San Pédro ont conservé les noms de marins portugais. C'est à cette époque qu'ils débutèrent la traite des esclaves, poursuivie par les français aux XVIIème et XVIIIème siècles.
Le nom de "Côte d'Ivoire" date de l'époque des Portugais.
La traite des esclaves est un fléau qui a ravagé l'Afrique pendant trois siècles, jusqu'à ce qu'elle soit interdite en 1848 par l'Europe entière. Elle a engendré un dépeuplement et une forte baisse du taux démographique.
La traite des esclaves a aussi généré une haine intense entre les différentes ethnies, qui aboutirent à de nombreuses guerres tribales. En effet, les Européens, hésitant à s'aventurer dans les terres, préféraient payer les Africains pour obtenir des esclaves. Rapidement, d'importantes chasses à l'homme se développèrent entre les différentes ethnies et provoquèrent la migration des populations.
Selon les experts, le nombre d'esclaves capturés se situerait entre 20 et 100 millions sur l'ensemble du continent africain.
Au XVIIIème siècle, la région fut envahie par deux groupes cousins des Akans : les Agnis dans le sud-est et les Baoulés dans le centre. Ils venaient pour fuir les chasseurs d'esclaves, d'une part, et pour rechercher de l'or, d'autre part.
Le premier contact avec la France date de 1637, lorsque des missionnaires débarquèrent à Assinie, près de la Côte-de-l'Or (actuel Ghana). Les explorateurs, missionnaires, commerçants et soldats étendirent ensuite progressivement le territoire sous le contrôle français à partir de la région de la lagune.
La Côte-d'Ivoire devint officiellement une colonie française le 10 mars 1893, mais la colonisation ne fut achevée que vers 1915. La capitale a été successivement Grand-Bassam en 1893, Bingerville vers 1900, puis Abidjan à partir de 1934.
La Côte-d'Ivoire a fait partie de la Fédération de l'ouest africain français, appelée Afrique occidentale française (AOF), de 1902 à 1958.
En 1946, après la Seconde Guerre Mondiale, des réformes françaises accordèrent des droits aux Africains : citoyenneté française accordée aux sujets africains, droit de s'organiser politiquement, et abolition du travail forcé par la loi du 11 avril 1946 (proposée par Félix Houphouët-Boigny).
La Côte d'Ivoire devint une république autonome par référendum en décembre 1958. Puis elle acquit l'indépendance le 7 août 1960.
Félix Houphouët-Boigny, fondateur en 1946 du Parti démocratique de Côte-d'Ivoire (PDCI), section ivoirienne du Rassemblement démocratique africain (RDA), fut président du pays de 1960 jusqu'à sa mort en 1993. Il fit de Yamoussoukro la capitale de la Côte d'Ivoire en 1983.
Les décennies 1960 et 1970 furent celles d'une forte croissance économique (le "miracle ivoirien"). La stabilité politique du pays fut favorisée en grande partie par le régime de parti unique et par la bonne tenue des cours du café et du cacao. Mais la première grande crise économique survint dès 1982, due à l'effet simultanée de la sécheresse et de la chute des cours du café et du cacao.
La politique paternaliste d'Houphouët-Boigny suscita cependant une certaine opposition (manifestations étudiantes, conspirations dans l'armée, etc.). Le multipartisme ne fut instauré qu'en 1990, sous la pression des manifestations. Mais l'ouverture politique ne fut pas complète (opposants politiques enfermés en 1992).
Le décès en 1993 d'Houphouët-Boigny, seul président de la République depuis l'indépendance, sans successeur désigné et dans un pays sans réel multipartisme, ouvrit la voie à une période d'instabilité politique.
Le successeur d'Houphouët-Boigny, Henri Konan Bédié, introduisit la conception d'ivoirité dès 1995. Il perdit le pouvoir à la suite d'un putsch fin 1999. Le général Robert Guéï prit alors la tête du pays. Laurent Gbagbo, leader du Front populaire ivoirien (FPI), devint ensuite Président après les élections d'octobre 2000.
En 2002, une tentative de coup d'Etat tourna à la guerre civile entre les rebelles du Nord et les loyalistes du Sud. Le pays fut alors divisé en deux, et des conflits ethniques désorganisèrent le pays.
Un début de solution se profila le 24 janvier 2003 avec la signature de l'accord de Linas-Marcoussis (France). Cependant, une brusque crispation en novembre 2004 remit en cause toutes les avancées obtenues. Une promesse de règlement final se dessina enfin avec la signature de l'accord politique de Ouagadougou (Burkina Faso) le 4 mars 2007.
Mais cet accord fut remis en cause à l'occasion de l'élection présidentielle ivoirienne de 2010, qui se déroula sous haute tension. Les deux candidats arrivés au second tour, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, revendiquèrent tous deux la victoire et prêtèrent serment comme président. Finalement, Alassane Ouattara parvint à prendre le contrôle du pays et fit arrêter Laurent Gbagbo.
Alassane Ouattara a été réélu en 2015 pour cinq ans.
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