2 mai 2008
La hausse des produits alimentaires n'est pas spécifique à la Côte d'Ivoire.
Un peu partout dans le monde, le coût de la nourriture augmente. Même en Europe, les prix montent.
La situation est plus difficile dans les pays où la population a peu de moyens.
Des manifestations, qu'on appelle des "émeutes de la faim", se produisent alors dans ces pays.
Ces émeutes ont eu lieu dernièrement au Nigeria, au Sénégal, en Egypte, en Indonésie ou à Haïti par exemple.
Cette situation mondiale est liée à plusieurs facteurs.
L'un des facteurs principaux est l'amélioration du niveau de vie de pays émergents comme la Chine. Ce pays a une population très importante : environ 1,3 milliards d'habitants, soit presque 20 % de la population mondiale. Quand cette population augmente sa consommation de céréales ou de viande, cela a un impact mondial. En effet, le pays doit importer cette nourriture supplémentaire. Comme la production mondiale de céréales ou de viande n'a pas augmenté aussi vite, les prix montent.
Une autre cause de la hausse du prix des céréales est le développement des biocarburants. Les biocarburants sont des mélanges de produits pétroliers (essence ou diesel) et de dérivés végétaux. Mais les végétaux utilisés sont souvent des produits alimentaires : blé, maïs, tournesol, colza, etc. Et du fait de la demande élevée pour les biocarburants, le prix de ces produits agricoles augmente, y compris pour l'alimentation.
Enfin, un autre facteur important de la hausse des prix alimentaires est le climat. Des conditions climatiques défavorables se sont produites dans certaines régions du monde. Les récoltes ont donc été mauvaises. Les produits agricoles sont en pénurie, ce qui contribue à la hausse des prix.
La Côte d'Ivoire peut faire quelque chose face à cette situation.
Le gouvernement peut agir pour mieux organiser l'agriculture du pays, les importations et la distribution des produits agricoles.
Mais la population elle-même peut aussi agir.
Les habitants de Côte d'Ivoire peuvent développer l'agriculture. Tous ceux qui ont un lopin de terre peuvent produire des cultures vivrières : du riz, du manioc, des légumes, etc. Ils peuvent ensuite consommer ou vendre leur production. Même en ville, on peut faire de petites cultures dans des bacs remplis de terre : de la tomate, du piment, de l'aubergine, etc.
La population peut aussi s'organiser pour acheter en groupe. Les achats en gros reviennent souvent moins cher. Il suffit ensuite de répartir la nourriture et les dépenses en fonction des besoins de chacun.
La pénurie alimentaire n'est pas une fatalité. Une bonne organisation et de nouvelles habitudes peuvent améliorer la situation alimentaire. L'Association Générale des Ivoiriens propose des actions concrètes que chacun peut mettre en uvre.